La fluence

• Qu’est-ce que c’est ?
  Travailler la fluence, c’est travailler une lecture fluide, expressive (mettre le ton) et rapide. Pas une lecture saccadée. Plus la lecture sera fluide, plus elle aidera l’enfant à comprendre ce qu’il lit.

Aider l’enfant à comprendre la lecture de l’adulte est importante pour lui montrer : on s’arrête au point, on monte la voix quand il y a un point d’interrogation....
Le moment des lectures offertes (Des histoires qui ne servent pas à travailler) est pour cela important Lisez des histoires à vos enfants ! (au moins une par jour.)

• Comment la travailler ?

Il est préférable et conseillé de choisir un texte que les enfants peuvent lire entièrement c’est à dire sans sons qu’ils ne connaissent pas.
Cet exercice se fait en plusieurs fois.

Le 1er jour : faire la lecture ensemble. Une fois la lecture de l’enfant effectuée au moins 2 fois, vous pouvez lui lire seul.
Vérifier la compréhension en posant quelques questions sur le texte, sur le vocabulaire. De quoi parle l’histoire ? De qui ? Où ? Quand ? Que se passe-t-il ?...

Le 2e jour : laisser l’enfant s’entraîner à lire seul le texte pendant plusieurs minutes : lui dire de lire plusieurs fois.
Ensuite, lui expliquer qu’il va être chronométré : il doit lire le plus grand nombre de mots en 1 minute. Le laisser démarrer quand il est prêt.
Quand il a du mal à lire un mot lui donner (ce mot sera enlevé du nombre de mots lus), ensuite il doit continuer jusqu’à la fin de la minute. S’il se trompe sur un mot le laisser continuer et noter ce mot (qui sera lui aussi enlevé du nombre de mots lus).

A la fin de la minute l’arrêter. On peut compter avec lui le nombre de mots lus et le noter. (On peut aussi noter le mot où il s’est arrêté.) On revient en même temps sur le ou les mots où il s’est trompé pour prendre le temps de le/les relire avec lui.

Les 3e et 4e jour on recommence pour qu’il réussisse à lire un plus grand nombre de mots et donc aller plus loin dans le texte. Le temps pour s’entraîner peut être un peu réduit, avant de le chronométrer.

Il est important de noter à chaque fois le nombre de mots lus et/ou le mot où il s’est arrêté pour montrer à l’enfant ses progrès.

Comment aider votre enfant à discriminer un nouveau son et à le mémoriser

• Le 1er jour
  Lui proposer une petite phrase ou une comptine où l’on trouve plusieurs mots contenants le nouveau son. On lui dira plusieurs fois. Lui demander quel son il entend le plus (s’il n’y arrive pas on lui dira le son) et lui faire dire les mots dans lesquels il a entendu le son. On cherchera avec lui d’autres mots où on entend le son.

Ensuite on lui proposera un jeu « le pigeon vole » : il devra lever la main s’il entend le son et croiser les bras quand il ne l’entend pas. Lui proposer quelques mots.

Puis, on lui proposera 4 ou 5 mots qui contiennent le son et on lui demandera combien de syllabes il entend et où se situe le son. Par exemple, on cherche le son « d » dans radis : il y a 2 syllabes et on l’entend dans la 2e. (on peut représenter les syllabes par des cases ou des arcs)
Dans le même esprit on lui demandera cette fois combien il y a de sons et où est le son travaillé (mots de 1 ou 2 syllabes). Par exemple, on cherche le son « d » dans radis : il y a 4 sons (le r, le a, le d, le i) et le d est le 3e. (on peut représenter les sons par des ronds).
Enfin, on lui fera reconnaître la lettre dans toutes ses écritures (script et cursive) parmi d’autres.
On finira par écrire la lettre.

• le 2 jour
  Rappeler le son travaillé.
  On lui fera lire des syllabes, des mots et des petites phrases.
  Sur une ardoise ou un cahier, on lui fera écrire des syllabes et des mots.
  On pourra faire un petit jeu de devinettes : L’adulte écrit plusieurs mots, puis donne une devinette. L’enfant doit retrouver le mot correspondant et l’écrire.

Associer l’écriture du graphème ( comme est écrit le son) à l’étude de celui-ci favorise grandement la mémorisation.

La compréhension
Laisser votre enfant faire une lecture silencieuse.
Ensuite faire la lecture ensemble. Puis l’adulte fait une lecture en y mettant le ton.
Vérifier la compréhension en posant quelques questions sur le texte, sur le vocabulaire. De quoi parle l’histoire ? De qui ? Où ? Quand ?...

Chercher dans le texte où est écrit la réponse à la question posée et la lire.
On finira par une relecture.

Ensuite on peut proposer plusieurs exercices écrits, si c’est difficile aider votre enfant en répondant d’abord à l’oral puis laisser le faire seul à l’écrit :
des questions de lecture, des vrais ou faux, des QCM (questionnaires à choix multiples), un texte à trous, des mots à remettre dans l’ordre pour faire une phrases, une phrase où on aura coller les mots et il faudra les séparer pour retrouver la phrase.
Proposer de faire une nouvelle phrase à l’oral avec un mot choisi dans le texte.
Demander à l’enfant d’écrire un mot en le recherchant dans le texte.

On pourra aussi faire un repérage d’éléments du texte :
les lettres majuscules, les points, le nombre de phrases, le nombre de lignes, le nombre de mots dans une phrase choisie.